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19 janvier 2014

Le catalogue « La Redoute » des plans cul

Résumé des épisodes précédents : En relisant certains de mes posts, je me suis rendu compte qu'ils étaient susceptibles de me faire passer pour quelqu'un de trop exigeant ou qui n'aurait pas encore trouvé chaussure à son pied parce qu'il jetterait systématiquement le bébé avec l'eau du bain (oui, j'avoue, j'ai toujours aussi eu un faible pour ces expressions françaises métaphoriques... mais ne nous égarons pas !).
Alors, je me suis remémoré quelques expériences du début de mon célibat de trentenaire, c'est-à-dire il y a environ 4 ans, quelques mois après ma séparation. Et franchement, je me dis que j'aurais dû me méfier, dès cette époque, des célibataires que l'on peut rencontrer sur le net...



Et pour Monsieur, qu'est-ce que ce sera ?

Il faut dire que la première année (même si je n'en ai pris conscience que plus tard), je ne cherchais pas vraiment à me caser. Après plus de 16 ans de vie de couple, j'avais plutôt envie d'un ONS, d'un PQR ou d'un PQO, éventuellement d'un plan couette, d'une sex-friend ou d'une relation tampon avec une MILF... mais probablement pas d'un engagement sur la durée (même si cette frivolité était plutôt inconsciente, j'insiste !).
Au fond, c'était peut-être aussi une manière de m'épargner les claques sentimentales : pas d'engagement / pas de sentiments ; pas de sentiments / pas de claque au moment de la rupture. J'aurai dû rester sur cette ligne-là en 2012 je crois ; je me serai évité quelques douloureuses déconvenues.
Donc, je ne crois pas que vouloir une fille « normale », ce soit demander la lune. Si ?

J'ai sûrement ma part de responsabilité : peut-être ai-je manqué de patience au moment où j'ai réellement eu envie d'une relation sérieuse ? Ou peut-être qu'après avoir rencontré trop de dingues, je n'y croyais plus assez ?
Ça doit être cette confiance dans l'amour qu'il faudrait que je retrouve aujourd'hui...



Mais, avant de vous conter une autre de ces fameuses rencontres de l'époque où je n'hésitais pas à foncer même quand, intuitivement, je savais que j'allais dans le mur, je m'aperçois que je vous parle comme un spécialiste (que je suis devenu à mon corps défendant) alors qu'il y a peut-être parmi vous, mes chers lecteurs, des néophytes.
Bien sûr, certains d'entre vous connaissent déjà tous les codes et abréviations de la rencontre 2.0, mais pour les autres, peut-être que la signification exacte de certains termes cités plus haut vous a échappé. Commençons donc par une nécessaire nomenclature :

Le « One shot » / PQ (Plan Q) / « One-Night-Stand » (ONS) : Il s'agit de l'aventure d'un soir, plus communément appelé le « coup d'un soir ». Je ne vous fais pas de dessin... Généralement, la candidate à une relation de ce type ne se présente sur les sites de rencontres en disant « Je veux juste me faire tringler », mais elle vous fait malgré tout comprendre assez rapidement qu'elle n'est pas venue pour enfiler des perles.

Avantages :
- Le tête-à-tête pour boire un verre ou pour dîner est écourté ;
- Vous n'avez pas besoin de vous coltiner ses états d'âme au petit-déjeuner le lendemain matin ;
- Vous ne connaîtrez jamais sa mère, son super pote homo et sa meilleure amie qui vient d'avoir un bébé ;
- Vous pouvez y aller sans retenue au pieu. Elle est venue pour la même chose.

Inconvénients :
- Ce n'est pas nécessairement ce que vous étiez venu chercher à la base ;
- Vous risquez un fort sentiment d'écœurement et de dégoût le lendemain matin (et de mal digérer le café du petit-déjeuner que vous boirez, pensif, face à la fenêtre, avec une vertigineuse sensation de vide) ;
- Vous ne connaîtrez jamais sa mère, son super pote homo et sa meilleure amie qui vient d'avoir un bébé ;
- Si la capote a craqué, vous êtes mal.




Le coupable, c'est vous !

En fait, quand j'ai débarqué sur les sites de rencontres, je pensais que les filles de cette catégorie, - celles qui ne cherchaient que l'éphémère d'une nuit -, étaient minoritaires. C'est en cela que l'on voit que les mœurs changent : tout au long de mon adolescence, on n'avait cessé de m'expliquer qu'une fille c'était différent d'un mec parce qu'elle avait besoin d'être amoureuse pour coucher. J'avais quand même compris en vieillissant que c'était pas toujours le cas. Mais pas à ce point...

Donc, aussi incroyable que cela puisse paraître (enfin peut-être pas à tout le monde d'ailleurs !), les « serial fuckeuses » forment le gros du contingent des filles sur les sites de rencontres, même si certaines d'entre elles ne veulent pas se l'avouer (cf. mon post « Allons faire les courses »). Alors que j'étais persuadé que, comme moi, les filles venaient sur ces sites pour y trouver (au moins à terme) l'amooouuuur ! Pauv' pomme naïve que je suis !



Je vois certains hommes qui n'ont pas encore essayé les sites qui sourient déjà et certaines femmes qui ne font pas partie de cette catégorie (ou qui l'ignorent encore) qui froncent les sourcils d'un air sévère en pensant que j'ai fondu une durite.

D'ailleurs, vous vous souvenez de mes amis bienveillants du début ? Ben eux, typiquement, ils ne me croient toujours pas quand je leur expose cet état de fait :
« Mais c'est pas possible, ça doit être toi qui les attire ! » me disent-ils.
Ben voyons... Ça fait partie des phrases que tout célibataire qui croit encore en une belle histoire se doit d'avoir entendu au moins 10 fois, sinon sa formation de chevalier Jedi du célibat n'est pas complète.

Mais alors... nos amis bien intentionnés sont-ils au fond de parfaits salauds qui se délectent de notre malheur de ne pas trouver l'âme sœur pour pouvoir avoir toujours des histoires à écouter l'hiver au coin du feu ou pour se rassurer sur leur bonheur d'être encore aimé de leur conjoint(e) ?
Hum... Ce serait excessif de penser cela.

En revanche, ce qui est sûr c'est que beaucoup se laissent abuser par l'effet de loupe du succès, largement entretenu par le marketing de ce sites (Meetic en tête).

Qui n'a pas entendu dans la bouche de l'un de ses amis, cette phrase (insupportable, soyons clair !) ? :
« Regarde Simone et Robert*, ben ils se sont bien rencontrés sur Meetic et aujourd'hui, ben ils sont fous amoureux et Simone est enceinte de jumeaux ! »
(* les prénoms ont été volontairement changés pour éviter aux célibataires qui me lisent, la jalousie et l'envie de les retrouver pour les dépecer à la pince à épiler).

D'accord, ils ne l'ont pas inventé : bien sûr que des couples solides se forment à partir de rencontres sur le net (même à partir de rencontres sur Adopte un mec, le Sodome et Gomorrhe virtuel, c'est dire !) mais globalement en proportion de la masse de célibataires qui gravitent sur les sites de rencontres, on parle de combien au juste ? 1 % ? 2 % ? de ces couples qui dépassent les 3 mois (pour pas dire les 3h...).

Du coup, comme vous n'avez pas la chance d'en faire partie, vous culpabilisez. Tout le monde y arrive et pas vous.
Et la mort dans l'âme, happé par la machinerie diabolique de la rencontre virtuelle, vous vous dites qu'on ne vous y reprendra plus à croire à la belle histoire et si vous n'avez pas encore supprimé votre compte (ça ne saurait tarder), c'est pour mieux rejoindre vous aussi, par dépit, la cohorte de ceux qui se disent qu'après tout un petit Plan Q vaut mieux qu'une pénible peine de cœur. Jusqu'à l'écœurement qui vous ramènera au point initial et qui, par un jeu de vases communicants, remplira à nouveau votre jauge d'espoir et vous poussera à réactiver votre compte...



Une autre solution consiste à se trouver un PQO ou un PQR. Comprenez un « Plan cul Occasionnel » ou un
« Plan cul Régulier » la différence entre les deux tenant principalement à la fréquence comme leur nom l'indique.

Avantages :
- C'est un peu comme avoir le numéro de Domino's Pizza sur son frigo, vous pouvez appeler quand vous voulez, la demoiselle répond toujours promptement présente ;
- Si elle revient et que vous la faites revenir c'est que vous appréciez vos performances mutuelles donc vous vous épargnez les mauvaises surprises ;
- Chacun connaît son rôle et vous n'avez ni besoin d'aller boire un verre avant, ni de la prendre dans vos bras après ;
- Vous êtes moins à cran après une rupture car vous savez qu'à défaut d'avoir de l'amour, vous aurez au moins de quoi dégorger le poireau. Elle vous fait office d'« assurance hygiène ». En fait, c'est un peu Cerise de Groupama !

Inconvénients :
- Post Coïtum, animal triste. En gros, vous allez vite vous rendre compte que tout ça est assez vain et ne vaut pas plus qu'un plaisir solitaire. Voire moins ;
- La répétition du plan cul avec la même personne (mais sans sentiment) vous donnera rapidement l'impression de passer de Domino's Pizza à la surgelée Buitoni qu'on sort du congèl' : appétissant quand on a la dalle mais sensation d'avoir bouffé un truc dégueulasse quand on est rassasié ;



- Le contrat de maintenance qui vous lie à elle vous empêche de refuser de la dépanner quand elle vous rappellera plus de deux fois de suite sous peine d'être remplacé très vite ;
- Vous vous sentirez encore plus seul quand elle vous annoncera qu'elle arrête parce qu'elle a trouvé un mec (et oui, même elle...).

Si les « One shot » ne deviennent que rarement des PQR c'est surtout parce que c'est dans cette catégorie que l'on rencontre les plus grandes givrées.
Finalement, c'est un peu comme un festival de cinéma, avec ses catégories, ses stars, ses paillettes... Comme dans tout festival, un palmarès s'impose !  Sont nominées...

(à suivre...)
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