L'étoile de mer s'est un peu plus collée à moi, m'écrasant ses seins dans le dos et m'enserrant déjà les jambes de ses cuisses chaudes... (ne vous enflammez pas, je ne vais pas vous faire non plus un scénario de sexe 2.0 !)
Bonnasse 1 - Connasse 1
Dans ce match serré, le moins que l'on puisse dire c'est que son côté bonasse
rendait coup pour coup à son côté connasse.
Elle a ajouté un peu plus fort :
- «
Ché enfie... »
Et les ondulations, probablement inconscientes, de son corps contre le mien venaient corroborer cette affirmation.
Je me suis retourné vers elle en tentant de m'extirper de mon demi-sommeil. Elle souriait, toutes canines dehors...
Et les ondulations, probablement inconscientes, de son corps contre le mien venaient corroborer cette affirmation.
Je me suis retourné vers elle en tentant de m'extirper de mon demi-sommeil. Elle souriait, toutes canines dehors...
C'est alors que j'ai perçu dans le pénombre l'éclat mat de son piercing sur la langue...
J'ai pensé à la réputation du piercing supposé décupler les sensations de la fellation. Légende urbaine ou expérience inoubliable ? L'espace d'un instant je me suis senti tel Indiana Jones sur le point de découvrir le Saint Graal. Indéniablement Éros était de son côté. Sans le vouloir, elle avait réussi à provoquer chez moi une émotion palpable dirons-nous...
Le problème c'est qu'elle avait l'air tellement gourde qu'elle était bien capable de m'écorcher le poireau avec sa bille métallique...
Mais je n'avais plus le temps de résoudre ce dilemme philosophico-érotique. Après tout, ça n'était pas non plus le Purgatoire...
Je me suis retourné, j'ai répondu hypocritement à son sourire en essayant de ne pas baisser les yeux trop vite vers les seuls atouts qu'elle possédait...
Comme l'étoile de mer, elle se
rétractait...
J'ai commencé à enlacer V de mes bras pas musclés mais néanmoins câlins.
Sa peau était chaude...
Elle a hurlé :
Sa peau était chaude...
Elle a hurlé :
- « Aaaaaaaaahhhhhhh ! Fa te paffer les mains sous l'eau faude ! »
Mes mains étaient froides...
Ben oui, c'était l'hiver.
Elle s'est recroquevillée en remontant les genoux et en ramenant ses avant-bras contre sa poitrine comme une armure.
Si elle n'était pas une étoile de mer, elle aurait pu faire penser à une huitre lorsque l'on y ajoute le petit filet de citron acide. D'ailleurs, ne dit-on pas « con comme une huitre » ?
Bref, je m'égare...Ben oui, c'était l'hiver.
Elle s'est recroquevillée en remontant les genoux et en ramenant ses avant-bras contre sa poitrine comme une armure.
Si elle n'était pas une étoile de mer, elle aurait pu faire penser à une huitre lorsque l'on y ajoute le petit filet de citron acide. D'ailleurs, ne dit-on pas « con comme une huitre » ?
Il peut tous nous arriver d'être frileux et de trouver que son partenaire a les mains gelées. Mais même après 10 ans de vie commune, on peut toujours lui dire les choses avec douceur, lui prendre les mains pour les lui réchauffer...
Lorsque ça se produit à la
première nuit, on inspire, on frissonne, c'est suffisant pour que l'autre
comprenne (s'il n'est pas trop con).
Est-ce que je lui ai dit
moi qu'elle ne s'était pas brossé les dents et qu'elle puait du bec ?Je suis allé me passer les mains sous l'eau chaude...
N'est-ce pas là l'une des
faiblesses du désir masculin ? Lorsque l'envie est là, même (surtout ?) avec un
plan cul, nous sommes prêts à en avaler des couleuvres pour qu'elles avalent
autre chose !
Comme l'étoile de mer, elle gisait étendue, les bras en croix...
Comme l'étoile de mer, elle gisait étendue, les bras en croix...
Quand je suis revenu dans le lit, elle m'attendait tranquillement. Elle n'avait
pas l'air inquiète du fait que ce petit intermède ait pu casser l'ambiance. À
l'avenir, si certain(e)s d'entre vous s'inquiètent de la micro-pause qu'impose
la mise d'un préservatif, ils pourront toujours tenter d'imaginer l'effet que
ça fait de s'interrompre pour aller se passer les mains sous l'eau chaude.
J'ai passé mes mains délicatement dans son dos en lui demandant si ça lui allait. Elle a répondu :
J'ai passé mes mains délicatement dans son dos en lui demandant si ça lui allait. Elle a répondu :
- « Oui, fa va... »
Vous imaginez l'ambiance torride ?
Bon, avec un tel spécimen, il valait mieux réciter ses classiques en termes de préliminaires. D'autant que V ne paraissait pas être du genre à faire crédit. Il fallait donc payer d'avance...
N'étant pas un mufle, je me suis plié à l'exercice de bonne grâce.
Et puis au moins je ne verrai plus sa tête pendant quelques minutes !
J'ai donc entamé une classique descente vers l'abîme...
Mais souvenez-vous de cette information capitale : l'étoile de mer avait froid.
Elle a donc remonté la
couette - que j'avais écarté pour les besoins de la chose - jusqu'à son menton
tout en me précisant :
- « Ché froid ».
Je me suis retrouvé dans le noir complet.
En même temps, au point où on en était, je ne lui en voulais même pas d'ignorer que les hommes sont plutôt visuels.
Sauf que si elle avait froid, moi, sous mon dôme, je commençais moi à avoir très chaud ! Il devait faire 50°C là-dessous.
Vous avez déjà pratiqué
des préliminaires dans un four à pizzas ?
V ne bougeait pas. V n'émettait aucun son. V ne respirait pas.
Avant l'étoile de mer, et malgré les vers de Brassens "Quatre-vingt quinze fois sur cent, la femme s'emmerde en baisant", j'avais plutôt eu des retours positifs sur mes aptitudes à donner un minimum de plaisir à une femme...
La moutarde commençait à me monter au nez. Je n'allais pas non plus perdre une demi-heure à tenter de lui faire ressentir quelque chose au prix d'une dangereuse suffocation.
Ça suffisait !
Moins de 5 minutes plus tard donc, je suis remonté en surface prendre une bouffée d'air salvatrice. Et non... elle n'était pas morte.
Elle me regardait avec ses yeux de crapaud mort d'amour :
- « Che t'ai pas dit... Chaime pas les cunis...»
(à suivre...)
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