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22 octobre 2012

Je t'aime, moi non plus...

Résumé des épisodes précédents : Les filles cherchent le Prince charmant, les garçons cherchent la Princesse de leurs rêves mais les uns et les autres se retrouvent hélas bien plus souvent attirés par des cons...

Mon expérience de célibataire m'a permis d'identifier certaines raisons à ce triste état de fait.
La séduction est un jeu. Et comme dans tous les jeux, il y a des bons et des mauvais joueurs, des tricheurs, des malins, des plumés, des chanceux,...
J'ai toujours pensé (sûrement à tort...) que la séduction ne devait pas s'embarrasser de stratégie.
En fait, si.

Le taux de succès dans la séduction est en fait proportionnel à la dose de stratégie que l'on applique, elle même positivement corrélée à la méchanceté ou à la perversité du séducteur ou de la séductrice concerné.
Lorsque l'on a affaire à deux stratèges, soit la séduction capote (sans mauvais jeu de mots !), soit deux connards se retrouvent ensemble ce qui nous donne un duo de connards qui fera des étincelles.

Mais le plus souvent, nous avons affaire à un joueur chevronné et à une innocente victime qui tombera connement amoureuse et se fera baiser (au sens propre comme au figuré). C'est mathématique.

Hypothèses :
Si :
1) Connard = perversité + narcissisme + égoïsme
2) Stratégie = connard
Alors :
(Stratégie)2 = Connard x Connard

Et si stratégie > naïveté

alors indifférence > attachement
= plan cul
d'où => Connard > innocente victime
= souffrance

(comptez sur un pote pour le ramassage à la petite cuillère).



Pour illustrer cela, j'ai eu l'occasion de tester (parfois à mon corps défendant) plusieurs points de stratégie couramment utilisés en matière de séduction et qui engendrent fréquemment des désastres et des vraies déconvenues par rapport à l'image du Prince benêt (mais au moins inoffensif) ou de la gentille Princesse des contes.

1) Fuis-moi, je te suis, suis-moi je te fuis...

Fréquence : très élevée
Niveau de connerie : très élevée
Chances de succès : fortes
Dommages causés : maximum

Le contexte : c'est la stratégie la plus couramment utilisée dans la plupart des plans drague. Il faut la mettre en place dès le début de la séduction et l'appliquer en général jusqu'à ce que l'autre soit devenu accroc et/ou névrosé/désespéré puisque c'est le but recherché.

Le principe : Sur le papier, ça paraît être une stratégie complètement conne...
Qui s'accrocherait à une personne qui fait exprès de ne pas vous rappeler, de se montrer distante, de vous balancer des piques de temps à autre, de faire genre celle qui a toujours mieux à faire que de s'intéresser à vous, voire d'en draguer un autre sous votre nez pour vous rendre jaloux ?
Faut tomber sur une
« proie » un peu maso non ?
À moins que ce soit un exercice pour tester sa capacité de résistance à la connerie du séducteur en parvenant à un contrôle de soi total...



Au fond, le principe du « fuis-moi, je te suis » c'est de se dire que parce qu'on a envie d'être avec quelqu'un, il faut être le moins souvent possible avec lui, parce qu'on a envie qu'il soit proche, vouloir être loin ou à l'inverse vouloir être proche de quelqu'un parce qu'il s'éloigne ou qu'il ne semble pas vouloir être avec vous
(si vous avez décroché, relisez ce paragraphe lentement à haute voix).

C'est vraiment le sommet de la pyramide de la connerie humaine.
Mais le pire, c'est que bien souvent ça marche... lorsque des connasses (ou des connards, ne soyons pas sexistes) sans foi ni loi, vous l'imposent.
 

Vous l'aurez compris, je n'aime pas cette stratégie malsaine.
Pourquoi tant de gens en sont-ils adeptes ?
Existe t-il une preuve que la stratégie inverse (celle qui consiste à être plutôt attiré par des personnes dont l'intérêt est réciproque) ne fonctionne pas ?
Non... Alors pourquoi s'emmerder avec celle-là ?

Je pense qu'elle se met en place lorsqu'il y a moins d'attirance (ou encore moins d'amour) que

- de narcissisme de la part du fuyant
- de dépendance affective de la part du suiveur.

Les symptômes : j'ai, il est vrai, fait parfois les frais de cette technique.

Étape 1, on nie l'évidence.
-
« Si elle ne me donne plus de nouvelles, c'est qu'elle doit être très occupée ou qu'il lui est arrivée une tuile » ou « J'avais plus de batteries sur mon portable entre 14h12 et 15h48. Je suis sûr qu'elle a dû essayer de m'appele
r à ce moment-là et que j'ai raté son appel ».

Étape 2, on se tourmente.
-
«
Mais pourquoi est-ce qu'elle ne répond pas à mes SMS ? ».
Le rapport de force est en place. Les doutes s'installent.
Si moi je crève d'envie de recevoir un mail, un coup de fil ou un texto de sa part, il devrait en être de même pour elle, non ?

Étape 3, on se refuse tout contact mais on la cherche partout ; de fait, on essaie maladroitement d'appliquer la même stratégie du
«
fuis-moi, je te suis » même si on y est opposé.
-
«
Si je lui envoie un message, elle va croire (savoir) que je suis accroc. Pas question de passer pour un toutou qui lui colle au cul ».
Mais on se rue sur son profil Facebook, on y dissèque son actualité, ses nouveaux amis, on interprète chacun de ses statuts mystérieux...

Étape 4 : on se fait une raison pour pas la regretter au cas où elle ne rappellerai jamais.
-
« C'est qu'une conne ! ». « De toutes façons, elle était pas faite pour moi, on se serait jamais entendus ». «
Elle faisait une moue de dégoût à chaque fois que je m'allumais une clope et puis on n'avait rien à se dire ».


Étape 5 : on est triste et on ne comprend pas. Passé la colère, c'est l'abattement et la nostalgie de la première rencontre ou des premiers jours qui l'emportent.
-
«
Je suis dégouté. Elle avait l'air d'être une fille bien. On avait eu un bon feeling lorsque l'on s'est rencontrés... ».
Notez bien : cette étape est importante, car c'est là qu'on devient accroc et que la séductrice ou le séducteur gagne la partie.

Étape 6 : on craque. On renvoie un message, on rappelle, en étant tout gentil, comme si on avait déjà pardonné au séducteur sans pitié de nous avoir fait souffrir. L'affaire est entendue, on est ferré et désormais prêt à morfler sans limites.


La solution : Si on ne veut pas subir ce genre de stratégie imbécile, il n'y a pas 36 solutions : fuir pour de bon !
En envoyant un petit message au passage du genre :
-
«
Tu ne me donnes plus de nouvelles ? Pas grave pauv'con, je t'ai pas attendu ».

Si si, je vous assure que c'est possible et que ça fait du bien.


Mais le bon séducteur doit savoir aussi être mystérieux et plein de confiance en son pouvoir de séduction...

(à suivre...)

7 commentaires:

  1. Merci pour cette nouvelle drôlissime chronique dont la lecture donne toujours autant le sourire et de francs rires!
    Vos vidéos sont superbement trouvées et appropriées au texte, alors bravo! Et continuez à nous faire rire de toutes ces choses de l'amour qui nous concernent toutes et tous, vivement le prochain épisode!!!

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  2. Moi, je n'ai pas trouvé ton billet drôle mais plutôt désespérément triste "il faut avoir connu pour ressentir" ce sentiment d'abandon, toutes ces étapes par lesquelles passe un amoureux (se) transi. Le "je te suis tu me fuis , je te fuis tu me suis" ça marche à tout les coups, mais je ne suis pas d'accord avec toi (sauf à être maso) pas sans limites. C'est vrai que l'amour qu'on porte à l'autre, celui ou celle qui séduit... à ce moment précis ou l'on s'attache, est juste le fruit de notre envie d'être aimé, mais certainement pas d'une quelconque manipulation d'une conne ou d'un con. Ceci écrit j'aime toujours autant ta façon d'écrire. TA FAN

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  3. Merci pour cette fine analyse, cher trentenaire !

    J'ai joué pendant des années, et je joue encore aujourd'hui, et même pas plus tard qu'hier (et merde !), je joue donc disais-je, le rôle de la bonne copine qui recolle les petits morceaux à grand renfort de kleenex et de vodka. (l'abus d'alcool etc ... tu compléteras si besoin).

    Le schéma que tu décortiques avec brio est classique autour de moi et parfois même un peu plus pervers (le version 2.1 en somme) : grosse romance, des étoiles plein les yeux, les smartphones crépitent sous les sms réciproques échangés, tout va vite, trop vite.
    Et un jour, quand la proie est à point, c'est le bon gros coup de bâton derrière les cornets : LE silence radio.

    Houston ?
    ... --- ...
    Youhouhou, Houston ?

    Imparable.
    Je ne compte plus les amis tombés au combat.
    Tu connais la suite, ils jouent les sémaphores et j'empoigne ma super glu.

    Mais en lisant ton post, je me dis ce soir que j'aurais pu être dans le mauvais camp : premières amours, premiers émois, et là, une phrase de Maman tombe, je te la donne en mille, héhé, "fuis-le, il te suit, suis-le, il te fuit".

    Je décode illico les paroles de ma sainte mère avant que tu ne t'étrangles : "si tu fais la bernique, ma fille, tu ne te prendras que des revers : laisse-toi désirer."

    Comme quoi, tout n'est finalement qu'interprétation.






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  4. jeunes,on le fait sans realiser ,aprés ce sont des tactiques en connaissance de cause,on calcule,ça s'apelle peut-étre viellir,ou devenir un vieux con.Pourtant on devrait étre a méme d'aimer mieux par expérience...pourtant on regrette souvent ses amours de jeunesse méme s'ils nous on fait souffrir...alors quoi?c'est un casse téte? non c'est le manque d'amour qui nous fait vieillir comme dit l'autre dans la chanson.....

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  5. Excellente analyse, pertinente et bourrée d'humour (il en faut sinon on en crève). Hélas il semble y avoir de plus en plus de nanas PN AUSSI!

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    1. Oui hélas... à trop vouloir copier les hommes, certaines femmes finissent également par adopter les pires travers de certains hommes...
      Content que cette lecture t'ait plu. Et bonne lecture (éventuelle) de la suite !

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  6. Étant plus jeune le suis moi je te fuis m'amuser beaucoup
    Aujourd'hui je trouve cela complètement idiot !
    Pourquoi utiliser ce genre de manipulation ? Je préfère être moi même et que la personne soit elle-même également, naturel.
    Tout est beaucoup plus simple étal relation n'en est que plus sincère

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