Résumé des épisodes
précédents : J'avais voulu essayer, entre autres méthodes de
rencontres, le speed dating, et après
les 5 premières candidates, j'avais déjà une vision assez nette des chances de
rencontrer une fille intéressante dans ce genre de soirées : nulles.
Comme un imbécile, je m'étais engagé pour un second round
suite à la défection de la Russe... Mais Tsss... J'étais venu pour me donner
une chance de trouver, donc pas de négativisme ! Il fallait y croire jusqu'au
bout (ou boire le calice jusqu'à la lie) !
Vous êtes priés de louer ma persévérance !
« Misery » à la clinique de l'amour
Le face-à-face avec le n°193 - l'infirmière blonde qui se prénommait
Stéphanie - se poursuivait péniblement. J'ai essayé de lui faire la
conversation en attendant la fin des 6 minutes, mais plus la discussion
avançait, plus elle se montrait autoritaire et cassante. Il faut dire que, de
fait, la conversation était particulièrement captivante...
- « Tu es infirmière libérale ou à l'hôpital ?
»
- « Qu'est-ce que ça peut te foutre ? »
Ah ben elle, soit c'était une
habituée des clubs SM, soit elle était venue avec des copines pour déconner un
max. Ou alors, c'est moi qui ne comprenait pas bien sa technique de drague...
Comme je n'étais pas favorable à la tarte dans la gueule, j'ai fait semblant de
prendre ça pour une blague et j'ai emprunté son rire à Michel Drucker.
La demi-heure touchait à sa fin
et notre animateur a sifflé la récréation.
Le troupeau mixte s'est levé et
s'est dirigé vers la sortie de l'arène tandis que les suivants trépignaient
déjà, en attendant de pouvoir prendre notre place.
Les pauvres...
J'ai imaginé un père, quelques
années plus tard, répondant à la curiosité de son fils sur les circonstances
dans lesquelles il avait rencontré sa mère.
Et le père, posant une main
protectrice sur l'épaule de l'enfant : « Mon fils,... J'ai
rencontré ta mère dans une soirée Lemon
Friday ! ».
Je devais commencer à être fatigué pour imaginer qu'un tel
cauchemar puisse être possible. Mais il fallait convaincre un monde incrédule
(vous, mes chers lecteurs !) que ce genre de soirées existe bel et bien !
Fumer à une
soirée « Lemon
Friday » tue
J'avais bien besoin d'une petite cigarette pour faire le bilan de
cette première partie de soirée.
J'ai demandé à Cruella au bar de m'indiquer s'il fallait que je
ressorte pour fumer. Elle m'a dit que ce n'était pas utile et qu'il y avait un
fumoir « juste après les toilettes ».
Un fumoir ? Whouaaa, c'était peut-être ça la petite touche « trendy » de ce merveilleux bar-boîte !
En fait pour se rendre dans ce fameux « fumoir » (oui, les guillemets sont
nécessaires, vous allez comprendre...), il fallait d'abord traverser les chiottes. Les propriétaires tiennent sans doute là
une idée révolutionnaire : l'arme absolue pour combattre l'odeur du tabac
froid, c'est l'odeur de pisse chaude (à moins que ce ne soit l'inverse) !
Il faut vite breveter les aérosols « Lemon Friday » (enfin surtout « Lemon » dans le cas présent).
Une vitre séparait (heureusement ?) les toilettes dudit fumoir. Et
là, on était loin d'un salon cosy. Vous vous imaginiez ça ?
Et ben pas tout à fait...
En fait, le fumoir était un espèce de cagibi
d'environ 2 m2 maximum, dans lequel s'entassaient jusqu'à 5-6
fumeurs. Je ne sais pas s'il y avait un extracteur d'air comme l'exige la loi
mais au vu de la densité de fumeurs là-dedans, il aurait été de toute façon
inutile. Ça puait la transpiration et la chaussette (en sus des odeurs d'urine
des chiottes voisines donc).
Ce minuscule espace inhospitalier ne disposait pas de fenêtre en
dehors d'une sorte de petit soupirail au-dessus de la tête qui donnait sur la
rue. D'autre part, les murs en béton brut gris auraient certainement pu
inspirer Marc Dutroux pour sa prochaine chambre d'enfant...
C'était laid, sale, irrespirable et ça donnait la touche finale qui
manquait à cette charmante soirée.
En fait, ça ressemblait plutôt à ça :
Je n'ai aucune reconnaissance car en fait, je devrais les
remercier. C'est peut-être le souvenir de cet ignoble fumoir qui a contribué à
ce que j'arrête de fumer 3 mois plus tard !
Durant cette pause cigarette, j'ai quand même discuté avec un type
très sympa. Il était en train de raconter à l'un de ses potes, qu'il avait
rencontré une hôtelière nymphomane qui n'était pas contre un plan cul régulier.
Forcément, quand on a vécu des galères identiques, ça rapproche !
J'ai donc bien rigolé de voir qu'elle avait dû traumatiser les 5 mecs qu'elle
avait rencontré dans la demi-heure.
Je me suis senti moins seul et j'ai écrasé mon mégot par terre
(bof, une saleté de plus dans ce cloaque...).
J'étais de nouveau regonflé à
bloc pour retourner sur le ring.
Je suis donc retourné assister à la 2e session de speed dating.
Le maître du temps, son chronomètre en main, m'a indiqué ma place
pour ce match retour et la seconde brochette de filles m'a semblé d'entrée de
jeu aussi indigeste que la première.
Comme c'était le dernier tour avant l'ouverture du dancefloor, on était moins nombreux et
je n'aurai donc que 3 idiotes candidates à rencontrer.
Un scénario
pour Chabrol
La première (numéro d'écrou 90) m'a dit s'appeler Amy (comme celle
de la maison du vin*). Ben voyons...
Bon, l'habit ne fait pas le druide (comme dirait Panoramix) mais
elle avait plutôt une tête à s'appeler Cécile, Sophie, Caroline ou Julie. Allais-je
avoir le droit à la paranoïaque qui préfère donner un faux prénom de peur
d'être démasquée ?
Elle était plutôt sympa et jolie dans sa petite robe noire sexy et
ses chaussures plates. Elle m'a raconté qu'elle avait plaqué son mec quelques
mois auparavant, quitté sa vie monotone à l'île de Ré et son boulot
d'assistante de direction pour venir tenter l'aventure à la capitale.
Elle fleurait bon la dactylo provinciale des années 60. Touchant.
Soyons honnêtes : je me suis fait chier pendant les 6 minutes mais
son histoire avait quelque chose d'attendrissant et elle était agréable à
regarder (qui c'est qui a dit « une belle
conne quoi ! » ?). Je me suis demandé si elle a senti que je m'étais fait
chier...
Allez... Il fallait bien que j'en mette au moins une dans mon
panier, histoire de voir si la Rétaise avait été sensible à mon charme. Au
moins j'aurai peut-être le loisir d'une rencontre en dehors de ce cadre glauque
et minuté : je suis joueur ! Parfois quelqu'un paraît chiant au début, et en
fait, il se révèle super intéressant par la suite... Ou pas.
Parfois c'est l'inverse aussi.
(* Winehouse. Ceux qui n'avait pas compris ma blague pourrie
peuvent soit se racheter un dictionnaire Harrap's, soit un almanach Vermot)
La
seconde demoiselle s'appelait Magali. C'était une grande girafe d'1m80 (quand
bien même elle m'aurait plu, c'était mort au vu de mes 8 cm de moins, hors
talons), très BCBG avec une jupe noire, une veste noire, des collants noirs,
des escarpins noirs mais... un absence totale d'humour noir !
Les
filles grandes de taille ont déjà naturellement une certaine allure et des
difficultés à se trouver un mec dont la tête ne leur arrive pas au niveau des
seins. Pourquoi, Diable, s'obstinent-elles en plus à se rajouter 10 cm
d'escarpins ? Pour un pragmatique terre-à-terre comme moi, certaines logiques
féminines m'échappent...
(à
suivre...)
Encore!!! je veux la suite!!!
RépondreSupprimerSemaine prochaine ! Mais je suis content de voir qu'après 6 semaines d'arrêt, mes lecteurs sont toujours fidèles au rendez-vous ! :-)
Supprimeroulala ta thèse sur les girafes me casse le morale ! moi qui me disais que nous étions presque voisins... mais je mesure 1m79, rédhibitoire !
RépondreSupprimerBen oui c'est sûr qu'en général, les filles n'aiment pas les plus petits ! Sauf si tu sors avec des mecs plus petits que toi, mais sinon ton choix doit être relativement limité...
SupprimerBah dis donc, cela ne donne pas envie de se lancer dans l'aventure du Speed Dating! Sidéré par la réponse de l'infirmière! Si elle se permet cela dans le cadre d'une rencontre (où on est supposé faire des efforts pour montrer son meilleur côté, je n'ose imaginer comment elle est au naturel! Enfin, désolé mais j'ai bien aimé ton article qui m'a beaucoup fait sourire. Il va falloir que je revienne ici... Sauf qu'avec ton extrait de Rocky, dont je suis un grand fan (eh oui, j'ai été nourri aux années 80!), je risque bien de me faire le film et de glander au lieu d'aller travailler!
RépondreSupprimerRavi que mon post t'aie plu (tu as lu les précédents ?). Je mettrai fin à cette histoire 100 % vécue dans le prochain post en début de semaine prochaine. D'ici là, bonne lecture et... bonne écriture ! Tu es écrivain ?
SupprimerPlus je te lis, plus je me demande pourquoi tu te fais autant de mal... Avoue que tu tripes sur l'infirmière SM :p
RépondreSupprimerJ'aurai pu si elle avait sorti le fouet et la combi en latex mais là non même pas... :p
SupprimerTrès drôle encore une fois.
RépondreSupprimerEt en tant que girafe d'1m78 qui ne se prive pas de mettre des talond , j'ai juste envie de te dire c'est pas pour dominer ou me grandir, c'est juste que j'aime ça ;)
Et figure toi que plus de mecs petits (genre 1m65-70) me draguent plutôt que des grands. Vraiment étonnée, j ai un jour posé la question a l un d entre eux qui m'a dit "quand une fille grande tombe amoureuse de moi, je sais que ce n est pas pour ma taille et j en retire encore plus de plaisir."
Et a l inverse un mec d'1m80 m'a trouvée trop grande pour lui (seulement 2 cms de plus que moi)
Donc oui je confirme le choix est restreint ;)
Tu as bien raison, c'est sexy les talons et ça donne une allure ! ;-)
SupprimerEn effet, si la taille importe pour toi et que tu ne peux pas sortir avec un homme plus petit, ton choix doit être restreint... Mais si tu te fais draguer par une majorité de mecs plus petits, n'est-ce pas tout simplement pour des raisons statistiques ? Ils sont majoritaires !