Envie de prendre un cours de photo à Paris ou région parisienne ?
De faire des rencontres en faisant de la photo ?
www.japprendsaphotographier.fr

22 février 2013

Une p'tite piqûre, une p'tite clope, une p'tite secrétaire

Résumé des épisodes précédents : J'avais voulu essayer, entre autres méthodes de rencontres, le speed dating, et après les 5 premières candidates, j'avais déjà une vision assez nette des chances de rencontrer une fille intéressante dans ce genre de soirées : nulles.
Comme un imbécile, je m'étais engagé pour un second round suite à la défection de la Russe... Mais Tsss... J'étais venu pour me donner une chance de trouver, donc pas de négativisme ! Il fallait y croire jusqu'au bout (ou boire le calice jusqu'à la lie) !
Vous êtes priés de louer ma persévérance !



« Misery » à la clinique de l'amour

Le face-à-face avec le n°193 - l'infirmière blonde qui se prénommait Stéphanie - se poursuivait péniblement. J'ai essayé de lui faire la conversation en attendant la fin des 6 minutes, mais plus la discussion avançait, plus elle se montrait autoritaire et cassante. Il faut dire que, de fait, la conversation était particulièrement captivante...

- « Tu es infirmière libérale ou à l'hôpital ? »
- « Qu'est-ce que ça peut te foutre ? »

Ah ben elle, soit c'était une habituée des clubs SM, soit elle était venue avec des copines pour déconner un max. Ou alors, c'est moi qui ne comprenait pas bien sa technique de drague... Comme je n'étais pas favorable à la tarte dans la gueule, j'ai fait semblant de prendre ça pour une blague et j'ai emprunté son rire à Michel Drucker.

La demi-heure touchait à sa fin et notre animateur a sifflé la récréation.
Le troupeau mixte s'est levé et s'est dirigé vers la sortie de l'arène tandis que les suivants trépignaient déjà, en attendant de pouvoir prendre notre place.
Les pauvres...



J'ai imaginé un père, quelques années plus tard, répondant à la curiosité de son fils sur les circonstances dans lesquelles il avait rencontré sa mère.
Et le père, posant une main protectrice sur l'épaule de l'enfant : « Mon fils,... J'ai rencontré ta mère dans une soirée Lemon Friday ! ».
Je devais commencer à être fatigué pour imaginer qu'un tel cauchemar puisse être possible. Mais il fallait convaincre un monde incrédule (vous, mes chers lecteurs !) que ce genre de soirées existe bel et bien !



Fumer à une soirée « Lemon Friday » tue

J'avais bien besoin d'une petite cigarette pour faire le bilan de cette première partie de soirée.
J'ai demandé à Cruella au bar de m'indiquer s'il fallait que je ressorte pour fumer. Elle m'a dit que ce n'était pas utile et qu'il y avait un fumoir « juste après les toilettes ».

Un fumoir ? Whouaaa, c'était peut-être ça la petite touche « trendy » de ce merveilleux bar-boîte !
En fait pour se rendre dans ce fameux « fumoir » (oui, les guillemets sont nécessaires, vous allez comprendre...), il fallait d'abord traverser les chiottes. Les propriétaires tiennent sans doute là une idée révolutionnaire : l'arme absolue pour combattre l'odeur du tabac froid, c'est l'odeur de pisse chaude (à moins que ce ne soit l'inverse) !
Il faut vite breveter les aérosols « Lemon Friday » (enfin surtout « Lemon » dans le cas présent).
Une vitre séparait (heureusement ?) les toilettes dudit fumoir. Et là, on était loin d'un salon cosy. Vous vous imaginiez ça ?



Et ben pas tout à fait...
En fait, le fumoir était un espèce de cagibi d'environ 2 m2 maximum, dans lequel s'entassaient jusqu'à 5-6 fumeurs. Je ne sais pas s'il y avait un extracteur d'air comme l'exige la loi mais au vu de la densité de fumeurs là-dedans, il aurait été de toute façon inutile. Ça puait la transpiration et la chaussette (en sus des odeurs d'urine des chiottes voisines donc).

Ce minuscule espace inhospitalier ne disposait pas de fenêtre en dehors d'une sorte de petit soupirail au-dessus de la tête qui donnait sur la rue. D'autre part, les murs en béton brut gris auraient certainement pu inspirer Marc Dutroux pour sa prochaine chambre d'enfant...

C'était laid, sale, irrespirable et ça donnait la touche finale qui manquait à cette charmante soirée.
En fait, ça ressemblait plutôt à ça :



Je n'ai aucune reconnaissance car en fait, je devrais les remercier. C'est peut-être le souvenir de cet ignoble fumoir qui a contribué à ce que j'arrête de fumer 3 mois plus tard !
Durant cette pause cigarette, j'ai quand même discuté avec un type très sympa. Il était en train de raconter à l'un de ses potes, qu'il avait rencontré une hôtelière nymphomane qui n'était pas contre un plan cul régulier.
Forcément, quand on a vécu des galères identiques, ça rapproche ! J'ai donc bien rigolé de voir qu'elle avait dû traumatiser les 5 mecs qu'elle avait rencontré dans la demi-heure.
Je me suis senti moins seul et j'ai écrasé mon mégot par terre (bof, une saleté de plus dans ce cloaque...).
J'étais de nouveau regonflé à bloc pour retourner sur le ring.



Je suis donc retourné assister à la 2e session de speed dating.
Le maître du temps, son chronomètre en main, m'a indiqué ma place pour ce match retour et la seconde brochette de filles m'a semblé d'entrée de jeu aussi indigeste que la première.
Comme c'était le dernier tour avant l'ouverture du dancefloor, on était moins nombreux et je n'aurai donc que 3 idiotes candidates à rencontrer.

Un scénario pour Chabrol

La première (numéro d'écrou 90) m'a dit s'appeler Amy (comme celle de la maison du vin*). Ben voyons...
Bon, l'habit ne fait pas le druide (comme dirait Panoramix) mais elle avait plutôt une tête à s'appeler Cécile, Sophie, Caroline ou Julie. Allais-je avoir le droit à la paranoïaque qui préfère donner un faux prénom de peur d'être démasquée ?

Elle était plutôt sympa et jolie dans sa petite robe noire sexy et ses chaussures plates. Elle m'a raconté qu'elle avait plaqué son mec quelques mois auparavant, quitté sa vie monotone à l'île de Ré et son boulot d'assistante de direction pour venir tenter l'aventure à la capitale.
Elle fleurait bon la dactylo provinciale des années 60. Touchant.

Soyons honnêtes : je me suis fait chier pendant les 6 minutes mais son histoire avait quelque chose d'attendrissant et elle était agréable à regarder (qui c'est qui a dit « une belle conne quoi ! » ?). Je me suis demandé si elle a senti que je m'étais fait chier...



Allez... Il fallait bien que j'en mette au moins une dans mon panier, histoire de voir si la Rétaise avait été sensible à mon charme. Au moins j'aurai peut-être le loisir d'une rencontre en dehors de ce cadre glauque et minuté : je suis joueur ! Parfois quelqu'un paraît chiant au début, et en fait, il se révèle super intéressant par la suite... Ou pas.
Parfois c'est l'inverse aussi.

(* Winehouse. Ceux qui n'avait pas compris ma blague pourrie peuvent soit se racheter un dictionnaire Harrap's, soit un almanach Vermot)

La seconde demoiselle s'appelait Magali. C'était une grande girafe d'1m80 (quand bien même elle m'aurait plu, c'était mort au vu de mes 8 cm de moins, hors talons), très BCBG avec une jupe noire, une veste noire, des collants noirs, des escarpins noirs mais... un absence totale d'humour noir !
Les filles grandes de taille ont déjà naturellement une certaine allure et des difficultés à se trouver un mec dont la tête ne leur arrive pas au niveau des seins. Pourquoi, Diable, s'obstinent-elles en plus à se rajouter 10 cm d'escarpins ? Pour un pragmatique terre-à-terre comme moi, certaines logiques féminines m'échappent...

(à suivre...)



10 commentaires:

  1. Encore!!! je veux la suite!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Semaine prochaine ! Mais je suis content de voir qu'après 6 semaines d'arrêt, mes lecteurs sont toujours fidèles au rendez-vous ! :-)

      Supprimer
  2. oulala ta thèse sur les girafes me casse le morale ! moi qui me disais que nous étions presque voisins... mais je mesure 1m79, rédhibitoire !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ben oui c'est sûr qu'en général, les filles n'aiment pas les plus petits ! Sauf si tu sors avec des mecs plus petits que toi, mais sinon ton choix doit être relativement limité...

      Supprimer
  3. Bah dis donc, cela ne donne pas envie de se lancer dans l'aventure du Speed Dating! Sidéré par la réponse de l'infirmière! Si elle se permet cela dans le cadre d'une rencontre (où on est supposé faire des efforts pour montrer son meilleur côté, je n'ose imaginer comment elle est au naturel! Enfin, désolé mais j'ai bien aimé ton article qui m'a beaucoup fait sourire. Il va falloir que je revienne ici... Sauf qu'avec ton extrait de Rocky, dont je suis un grand fan (eh oui, j'ai été nourri aux années 80!), je risque bien de me faire le film et de glander au lieu d'aller travailler!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ravi que mon post t'aie plu (tu as lu les précédents ?). Je mettrai fin à cette histoire 100 % vécue dans le prochain post en début de semaine prochaine. D'ici là, bonne lecture et... bonne écriture ! Tu es écrivain ?

      Supprimer
  4. Plus je te lis, plus je me demande pourquoi tu te fais autant de mal... Avoue que tu tripes sur l'infirmière SM :p

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aurai pu si elle avait sorti le fouet et la combi en latex mais là non même pas... :p

      Supprimer
  5. Très drôle encore une fois.
    Et en tant que girafe d'1m78 qui ne se prive pas de mettre des talond , j'ai juste envie de te dire c'est pas pour dominer ou me grandir, c'est juste que j'aime ça ;)
    Et figure toi que plus de mecs petits (genre 1m65-70) me draguent plutôt que des grands. Vraiment étonnée, j ai un jour posé la question a l un d entre eux qui m'a dit "quand une fille grande tombe amoureuse de moi, je sais que ce n est pas pour ma taille et j en retire encore plus de plaisir."
    Et a l inverse un mec d'1m80 m'a trouvée trop grande pour lui (seulement 2 cms de plus que moi)
    Donc oui je confirme le choix est restreint ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as bien raison, c'est sexy les talons et ça donne une allure ! ;-)
      En effet, si la taille importe pour toi et que tu ne peux pas sortir avec un homme plus petit, ton choix doit être restreint... Mais si tu te fais draguer par une majorité de mecs plus petits, n'est-ce pas tout simplement pour des raisons statistiques ? Ils sont majoritaires !

      Supprimer